APDM fait le choix du football populaire et demande l’ouverture du chantier de rénovation du stade Francis Le Blé

Vous trouverez ci-dessous la contribution d’Au Pied Du Mur déposée sur le registre dématérialisé de l’enquête publique relative au projet d’un stade de football sur le site du Frontven. Elle porte le numéro 1796

Au Pied Du Mur, aujourd’hui structuré sous la forme associative, regroupe des citoyens qui défendent une vision partagée de l’urbanisme préservant le bien commun sur la Métropole brestoise :

Un urbanisme respectueux de la loi, qui ne manipule pas les réglementations en les détournant au profit de quelques-uns (promoteurs, investisseurs…)

Un urbanisme concerté en toute transparence avec les habitants, dans leurs diversités, dès l’avant-projet et tout au long des processus de décisions

Un urbanisme attentif à la qualité des logements, du cadre de vie, des espaces publics de rencontres avec les autres et avec la nature, à l’opposé d’une vision purement quantitative (m2 « à construire », populations « à gérer », attractivité à « développer »…)

Un urbanisme préservant la mixité sociale et la possibilité pour chacun, indépendamment de son âge, ses revenus, sa situation sociale et familiale, de se loger à des prix abordables, sans dérives spéculatives

Un urbanisme préservant les écosystèmes et la biodiversité et prenant à bras le corps les enjeux de la transition écologique

Dans le cadre de cette enquête publique, Au Pied Du Mur entend dire son opposition au projet de construction du complexe sportif et commercial, dénommé Arkéa Park, sur les terres agricoles du Froutven à Guipavas.

A ce jour, la plateforme d’enquête recense plus de 1700 contributions dont les nombreuses à charge sont argumentées et documentées. Parmi celles-là, nous partageons en particulier:

  • celles qui condamnent la campagne de désinformation autour la rénovation du stade Francis Le Blé avec la rétention d’informations pour cacher les résultats de l’étude financée par la ville de Brest et livrée à l’été 2023 par l’Atelier d’architectes urbanistes Lauze (AXL) et le Cabinet d’ingénierie sportive et culturelle (ISC), qui conclut à la faisabilité d’avoir un équipement conforme aux exigences du football professionnel à Le Blé,
  • celles qui font le constat de l’absence d’un véritable débat citoyen sur un projet aussi important d’aménagement du territoire,
  • celles qui dénoncent le saccage et l’artificialisation de terres agricoles bocagères abritant des espèces sauvages protégées, et s’inquiètent des nuisances et pollutions qu’engendrerait un surplus d’activité sur cette zone sensible, mettant en péril la ressource en eau,
  • celles qui s’insurgent contre le montage financier d’un projet initialement présenté comme 100 % privé, mais qui fait apparaître aujourd’hui, bien que masqué, l’engagement important d’argent public et le risque encouru pour les collectivités dont on ne sait pas d’ailleurs les retours attendus sur investissement, comme on ne connaît pas non plus les engagements et obligations des différents acteurs.
  • celles qui alertent sur l’impact du projet sur les riverains et sur les mobilités (sécurisation et continuité), tant il apparaît dans le dossier que ces éléments sont sous-estimés,
  • celles qui regrettent la mise à mort programmée d’un football populaire, qui aurait pourtant toujours sa place à Le Blé dans un stade rénové, au profit du football business dont on sait les dérives et les dangers,
  • celles qui dénoncent ce choix d’un stade excentré qui éloignera encore plus l’activité du centre de Brest, en contradiction totale avec l’objectif affiché par le maire de Brest de la revitalisation du centre ville.

Au Pied Du Mur, qui œuvre pour des projets urbains conçus avec et pour les habitants, ne peut soutenir un tel projet qui va à l’encontre de l’adaptation nécessaire au changement climatique. Nous demandons l’activation du projet de rénovation du stade Françis Le Blé dans le cadre d’une large concertation et dans la plus grande transparence pour en finir avec l’opacité qui aura caractérisé le projet actuel.

Pour nous, il est temps de penser la ville autrement en intégrant de nouveaux enjeux à l’aménagement : l’énergie, le climat, l’eau, les déchets, les transports, la biodiversité… Il s’agit là de construire en préservant les ressources et en améliorant la qualité de l’environnement local. Penser la ville autrement, c’est la penser durable. Et la ville durable se construit avec ses habitants, pas sans eux et pas contre eux. Ainsi, les décisions d’aménagement ou de développement urbain deviennent l’affaire de toutes et tous.

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