Une délégation d’Amoureuses et Amoureux de La Rade reçue le 7 décembre 2022 à L’Hôtel de Brest Métropole .

Ce mercredi 7 décembre 2022, à l’hôtel de la Métropole, de 9h à 10h, une délégation d’Amoureuses et Amoureux de La Rade conduite par Jean Pierre, Gérard et Georges a été reçue par Tifenn Quiguer, 2ème Vice-Présidente chargée des questions d’urbanisme à la Métropole et présidente de Brest Métropole Aménagement. Elle était accompagnée de Christophe Dubois, chef de projet aménagement et de Nicolas Gourves du cabinet du Président de la Métropole.

« Après les présentations d’usage, nous avons prioritairement posé la problématique du risque de submersion par un argumentaire plutôt brillant, porté par Jean-Pierre et Georges. Sur ce point, Madame Quiguer n’a émis aucune contestation, reconnaissant même dans notre propos une certaine maîtrise ou expertise. Si elle peut reconnaître l’évolution des risques et qu’elle dit attendre du Préfet du Finistère une révision de la cartographie du risque de submersion, pour autant, il n’est pas question pour elle de se mettre en opposition avec le Maire du Relecq-Kerhuon, porteur du projet qui, pour elle toujours, garde la main sur les choix d’aménagement de sa commune.

Madame Quiguer l’affirme, la Métropole ne peut contraindre un maire de la Métropole quel qu’il soit !…Elle confirme qu’elle ne peut que rester dans le cadre réglementaire actuel, qui a fait que le projet a survécu à tous les différents recours.

Sachant les indications du GIEC, nous avons insisté sur l’extension certaine de la cartographie des zones à risque de submersion des secteurs du littoral les plus proches du niveau de la mer qui devrait amener l’inconstructibilité d’un site tel que La Cantine dans un avenir proche (une révision du PLU métropolitain doit intervenir au second semestre 2023) précisant qu’il serait logique d’appliquer ici un principe de précaution. Nous avons indiqué qu’il serait très regrettable que la Métropole Brestoise connaisse à l’avenir une situation telle que la Vendée l’a connue suite à la tempête Xynthia. Madame Quiguer a reconnu qu’il n’était pas exclu qu’à l’avenir la collectivité soit obligée d’investir pour protéger le site du risque de submersion marine.

Nous avons dit que pour nous, la Métropole avait encore la main et suffisamment d’influence ou de poids pour amener le promoteur à renoncer à son projet et à revendre les parcelles à BM. Nous lui avons rappelé la promesse faite par la Métropole, en 2005, de mettre en place une concertation avec la ville du Relecq-Kerhuon et les populations intéressées pour « définir le détail des constructions et aménagements de la zone de la Cantine ».
Nous avons répété que la Métropole pouvait encore réparer son erreur ou manquement, encore faut-il avoir la volonté politique. Nous avons alerté sur la revendication de citoyens, tous les jours plus nombreux sur la métropole, de voir la concertation pleine et entière menée  pour tous les projets de développement urbain.
Nous avons dit que le dossier de la Cantine du Moulin est emblématique de cette volonté des citoyens d’être associés au débat et aux décisions.
Et qu’il sera, quoiqu’en soit l’issue, un marqueur significatif ou déterminant de la mandature actuelle. Et que bien sûr les citoyens ou électeurs sauront en tirer les conséquences.

Nous avons dit que, dans ce dossier de la Cantine du Moulin blanc, nous sommes encore au début de l’histoire, dont la suite qui reste à écrire sera déterminée par la décision ou l’absence de décision de la Métropole. Et que nous toutes et tous, Amoureuses et amoureux de la Rade, restions mobilisé.e.s pour l’action et à l’écoute de toute initiative ou proposition de la collectivité sur le sujet. »

Jean Pierre Monot, Georges Barbier et Gérard Marsollier.

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Dans la foulée de cette réunion, les Amoureuses et Amoureux de la Rade ont convenu de s’adresser au Préfet du Finistère pour demander une révision ou actualisation de la cartographie des zones basses littorales exposées au risque de submersion marine (la dernière datant de 2013).

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